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Voleur
03:08
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Voleur
J'ai pas tant le temps de courir après l'argent,
Mais il faut faire son beurre il est bien là mon malheur,
Afin de me remplir la panse j'utilise des compétences
Que la morale réprouve, j'en ai presque honte je vous avoue
Je suis un peu voleur, je fais ça en amateur
Un peu comme un percepteur mais avec des valeurs,
Si j'étais payé à l'heure mon art deviendrait labeur
Il en perdrait du coup toute saveur.
Un amour du métier, un souci d'équité
M'amène dans les beaux quartiers pour accomplir mon forfait
Jamais les va-nu-pieds ne seront mes victimes assignées
Je ne veux les approcher à la dérobée.
Je suis un peu voleur, je fais ça en amateur
Un peu comme un percepteur mais avec des valeurs,
Si j'étais payé à l'heure mon art deviendrait labeur
Il en perdrait du coup toute saveur .
Quand le temps me laisse le droit à la paresse
Finalement je travaille les pieds en éventail
Je m'adonne à un plaisir tout autant décrié
Mais qui me fait frémir dans mon corps tout entier
Je mets à des mots de ci de là, les pieds en haut la tête en bas
Puis la mienne à l'envers pour pouvoir vous cracher mes vers
J'ai des mélodies plein les doigts, plein la tête plein la voix
Je fais des trucs avec tout ça pour les gueuler sur tous les toits.
Je suis un peu chanteur parfois en amateur
N'en déplaise à mes détracteurs me traitant de voleur
Peinant sous le labeur ils voudraient partager leur malheur
Que chacun passe ses heures à verser sang et sueur,
Mais dans cette voie j'ai bien peur de ne pas y trouver mon bonheur
Moi qui voulait devenir maître chanteur
Moi qui aurait voulu être prince des voleurs
Sifflotant nonchalant tel un merle moqueur.
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2. |
Le Vieux
02:45
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Le vieux
Un homme un peu rouillé rongeait à sa fenêtre,
Des souvenirs oubliés des jamais des peut-être,
Si j'avais su si j'avais pu, j'aurais couru la terre
Avant qu d'être vieux ne plus pouvoir le faire.
J'ai déjà vu ma fenêtre passer bon nombre de printemps
Si l'on pouvait un jour peut-être me rendre le temps de mes 20 ans
Sous les plis de sa peau ridée se cache bien des mystères
Des histoires volées et même des vies entières,
Un regard lourd et fatigué d'avoir couru la terre,
En quête de lumières, d'improbables chimères.
J'ai déjà vu ma fenêtre passer bon nombre de printemps
Si l'on pouvait un jour peut-être me rendre le temps de mes 20 ans
Ces images trop usées qui viennent darder ma mémoire
Que jamais elles ne puissent du fond de leur tiroir,
Rappeler au souvenir les anciennes blessures
Ce volcan qui sommeille est gardé en lieu sûr.
J'ai déjà vu ma fenêtre passer bon nombre de printemps
Si l'on pouvait un jour peut-être me rendre le temps de mes 20 ans
A force de regrets on repeint tout en noir,
Le dessin inachevé de nos plus belles histoires.
Si du livre de la vie, une fois les pages tournées,
A la relecture semblent parfois fanées,
Il nous faudrait alors faire un joli pied de nez
A nos échecs passés nos défaites dérisoires
Se laisser surprendre alors à chantonner
Sur un air guilleret nos petites victoires.
Qu'à regarder à sa fenêtre passer le temps 1000 printemps
On oublierait ce qu'il en est d'être, de se sentir vivant,
Et qu'il faudrait alors peut-être brûler du feu de nos 20 ans
Brûler du feu de nos 20 ans brûler du feu de nos 20 ans.
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3. |
Les Perdants Magnifiques
03:15
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Les perdants magnifiques
Les perdants magnifiques traînent avec panache
Leur défaite quotidienne, un spleen au bout des veines,
Ils se promènent tête basse, les yeux rivés sur leurs godasses
L'esprit en rêves éparpillés.
Si leurs routes se croisent pour mieux s’entre déchirer,
C'est leur coté Kamikaze, ils s'aiment à en crever en un cri sauvage et désespéré mais....
Ils s'en vont faire la nique avec leur sale ganache,
Aux victoires un peu vaines de ceux qui vont sans peine,
Ceux là qui se piquent de gagner toujours
Dans un élan pathétique à séduire leur cour.
Là où ces bouches pavoisent, a leur ego toutes dédiées,
Eux cultivent l'extase de s'aimer à en crever en un cri sauvage et désespéré mais....
Les perdants magnifiques sont comme les derniers apaches
Combattant cavalant dans les hautes plaines,
Ils se taillent un destin à la lame aiguisée de leur hache
Une lutte sans issue en vaut toujours la peine.
C'est pour la beauté du geste le goût de l'effort
Qu'ils se donnent sans relâche, se jouent du mauvais sort,
L'amertume du reste qui habitait leur corps
Au sortir de leur bouche se change en or.
Et si votre route croise, un de ces êtres éthérés
Laissez leur donc l'extase d'aimer à en crever,
Que votre regard ne les toise et ne soyez pas effrayé
Par ces Kamikaze, eux savent aimer à en crever même si sauvage et désespéré.
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4. |
L'absente
02:33
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L’ABSENTE
Cette brune qui du coin de l’œil le tente
C’est encore une belle qui n’est pas pour lui
Alors pour fuir loin de cette vision qui le hante
Il s’éclipse doucement et sans faire de bruit.
Il voudrait crier à gorge déployée
Mais il ne sait que chanter, il voudrait se noyer ne plus y voir
Pour aller hurler à la lune, la seule lumière, et l'amante
Il s’en va grossir le rang de ceux qui pleurant l’absente,
S’abreuvent en substance de sa sève ruisselante,
Acculés ils tendent leur gorge à sa source
Et partent ainsi un peu avec elle.
On voudrait crier à gorge déployée
Mais on ne sait que chanter, on se terre dans sa tour d’ivoire
Pour aller hurler à la lune, la seule lumière et l’amante.
Si c’est bien pour le p’tit bonheur de ces dames,
Qu’il se donne sans relâche s’aventure et se pâme,
Déambulant au milieu de ces corps sans âmes
En son for intérieur grandit celle d’un apache.
Il se met à crier à gorge déployée
Mais il ne sait que chanter, il sort enfin de sa tour d’ivoire
Pour aller hurler à la lune, tu es ma lumière mon amante.
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5. |
Amère Méditerrannée
03:40
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Amère Méditerranée
De petits poissons dévorent la chair, des milliers de corps flottant sur la mer
C'est étrange comme ils paraissent
S'effacer gentiment à notre regard, nous épargner la honte de les laisser choir
Tout doucement ils disparaissent
C'est pas l'idée que tu t'en faisais de la Mer Méditerranée
Pas encore pour cet été la belle plage les cocotiers
Petit bateau vogue sur les flots, vogue la misère, vogue la galèrePuis tu tangues on dirait que tu danses
Mais prends bien garde à ne pas valser tu f'rais pas long feu dans cette eau salée
C'est un comble quand on y pense
C'est pas l'idée que tu t'en faisais de la Mer Méditerranée
Pas encore pour cet été la belle plage les cocotiers
Si ton embarcation arrivait à bon port, te fais pas d'illusion ce coquin de sort
T'en feras voir de toutes les couleurs
Celles de cette nation que tu vois en rêve n'ont pas tant d'éclats ici c'est marche ou crève
Un cauchemar qu tu connais par cœur
Des familles entières qui ont fui l'enfer le retrouvent ici d l'autre coté d'la mer
Douce France Terre d'indifférence
Terre d'accueil mon œil ici c'est pas Byzance, les valeurs du cœur brillent par leur absence,
Il en dit long ce silence
C'est pas l'idée que tu t'en faisais de la Mer Méditerranée
Pas encore pour cet été la belle plage les cocotiers
Mais qui a mis sur nos visages des œillères
Nous fait croire qu'il est à nous ce lopin de terre
Et l'on bâtit des murs à nos frontières
Comme pour filtrer la misère
C'est pas l'idée que tu t'en faisais de la Mer Méditerranée
Pas encore pour cet été la belle plage les cocotiers
En vérité c'est pas le pied traverser la Méditerranée
A peine arrivé tu te fais jeter pour un histoire de petits papiers
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6. |
Mon Pote
04:22
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Kijoté Carcassonne, France
Kijoté propose une chanson alliant l'énergie du swing manouche à la chaleur des rythmes latins un univers où le cri enragé côtoie aussi bien la taquinerie, le pamphlet que le récit onirique
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